Pour François Barré, président du Frac Ile-de-France, « le château entend célébrer l’art contemporain. Il se veut être un mirage qui donne à voir un paysage inversé. Le paysage regarde le paysage. Des correspondances vont s’établir naturellement, invitant le visiteur à traverser le miroir pour découvrir ce qui se passe à l’intérieur ».
Réouverture du château de Rentilly
Préfet, sous-préfet, présidents du conseil général et régional, député, sénateur, président de Marne-et-Gondoire et élus des 18 communes de l’interco, ont accueilli, samedi 22 novembre, la ministre de la culture venue inaugurer le renouveau du château de Rentilly. « A mes yeux, c’est à la fois une œuvre d’art et un lieu d’exposition. Une œuvre d’art inédite dont la nouvelle peau, sculpture mouvante, reflète le parc culturel pour lui donner une nouvelle dimension, alors que le château s’efface pour mieux mettre en valeur son environnement. Ensuite, un espace d’exposition dans la Seine-et-Marne dédié aux collections du Frac, mais aussi aux collections publiques et privées qui seront exposées pour aller à la rencontre d’un vaste public » a commenté Fleur Pellerin. Pour la ministre, cette réalisation « ambitieuse et résolument contemporaine » contribue au renouveau créatif de notre pays.
Une longue métamorphose
Incendié en 1944 lors de la débâcle allemande, le château est reconstruit en 1954. Marne-et-Gondoire acquiert le domaine en 2001, y installe son siège en 2006. « Voilà maintenant 11 ans, j’avais fait la promesse de réhabiliter entièrement le domaine. En 2003, nous inaugurions le parc à l’anglaise, en 2005 la forêt, en 2006 les communs avec la salle d’exposition, sa résidence d’artistes, sa salle des arts vivants et le centre de ressources documentaires, devenant officiellement le parc culturel. En 2007, c’est la perspective à la française et, aujourd’hui, ce magnifique écrin » rappelle Michel Chartier, président de Marne-et-Gondoire. Mais, dans son parc arboré de 50 hectares, la valeur architecturale du château, non classé, est jugée trop faible. Dans le cadre d’une commande du ministère de la culture, après un concours lancé en juillet 2011, des travaux débutent un an plus tard pour faire de lui le second lieu du Fonds régional d’art contemporain d’Ile-de-France (Frac), après le Plateau, à Paris 19e.
Miroir, ô mon miroir
Le projet s’inscrit dans une volonté politique de faire du département, une destination culturelle et touristique. Son coût s’élève à 3 millions d’euros HT, dont 863 500 € pour l’œuvre du plasticien Xavier Veilhan et 778 000 € pour les parois en acier inox poli, dans lesquelles se reflètent les arbres du parc.
S. Moroy
Il est vrai que depuis quelques années, pour attirer le regard du visiteur dans un parc de château "un peu éloigné" de Paris, il faut amener l'art contemporain. Selon le goût des visiteurs, cela plait plus ou moins. Selon des études menées sur ce type d'espace, les visiteurs viennent en premier pour un lieu de détente, pour "l'espace vert" que pour l'art !
Ce qui a été mis en place sur le Château de Rentilly est tout simplement une horreur et une perte financière importante !
Même si le chateau reconstruit dans un style directoire dans les années 50 par la famille Meunier n'avait pas un attrait architectural fort, il faisait parti d'un ensemble avec son parc. Avoir masqué cela gâche la perceptive à la Française et casse la lecture paysagère de ce parc.
Il aurait mieux fallu investir cette somme dans la restructuration du parc, par exemple la remise en état des murs d'enceinte, l'entretien du patrimoine architectural restant d'avant 1945 (pavillons d'entrée), valoriser le patrimoine naturel, proposer plus d'équipements aux visiteurs (notamment des bancs), créer des espaces d'exposition de l'art dans l'ensemble du parc.
Depuis la mise en place de cette oeuvre, le parc de Rentilly a perdu de sa superbe, c'est regrettable !
Rédigé par : Rosspider | 20 juillet 2016 à 14:49